séculier, ière
- 1Qui n'est pas engagé par des voeux dans une communauté religieuse, en parlant tant des ecclésiastiques que des laïques. Clergé séculier. Vie séculière.
Si, en Hollande et en Angleterre, le corps de l'État n'était formé que de barons séculiers et ecclésiastiques, ces peuples n'auraient pas, dans la guerre de 1701, tenu la balance de l'Europe
. [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII]On dit de même : bénéfice séculier.
Juridiction séculière, la justice temporelle.
On dit de même : les tribunaux séculiers.
Quand ce sage magistrat renvoyait les affaires ecclésiastiques aux tribunaux séculiers, ses doctes arrêts leur marquaient la voie qu'ils devaient tenir
. [Bossuet, Oraisons funèbres]Le bras séculier, la puissance de la justice temporelle.
La discipline de nos réformés permet le recours au bras séculier
. [Bossuet, Histoire des variations des Églises protestantes]Louis de Bavière prononça la sentence par laquelle il privait le pape [Jean XXII] de tout bénéfice, et le livrait au bras séculier pour être brûlé comme hérétique
. [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII] - 2Mondain. Une vie séculière et nullement chrétienne.
Ces désirs séculiers auxquels nous sommes accoutumés, ces images du monde dont nous avons l'esprit rempli
. [Fléchier, Sermons de morale]Le pape Martin [V] défendit qu'on dît la messe en habit séculier
. [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII] - 3Moine séculier s'est dit quelquefois pour chevalier de Malte.
De ses frères [de Talbot] l'un était aumônier de la reine et l'autre était ce qu'on appelle moine séculier, qui n'avait de son ordre que le libertinage et la réputation qu'on leur attribue
. [Hamilton, Mémoires du chevalier de Grammont] - 4 nm et f Laïque. Les séculiers. Un séculier.
Il [Honoré III] permettait aux religieuses de Port-Royal de donner retraite à des séculières qui, étant dégoûtées du monde, et pouvant disposer de leurs personnes, voudraient se réfugier dans leur couvent pour y faire pénitence, sans néanmoins se lier par des voeux
. [Racine, Hist. Port-Royal.]
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